Affaire Bonnamour, des questions, et une indignation à géométrie variable

Affaire Bonnamour, des questions, et une indignation à géométrie variable

Alors que le communiqué de l’UCI annonçant la suspension provisoire de Franck Bonnamour a eu l’effet d’une petite bombe cette semaine, de nombreuses questions se posent autour de l’affaire Bonnamour, mais aussi par rapport à l’indignation à géométrie variable de certains.

Trop peu d’informations comme pour R.Stannard

C’est le point le plus dérangeant, le fait que finalement nous n’ayons absolument aucune idée de la nature du problème, en dehors du fait que la suspension est liée au passeport biologique. Comme pour Robert Stannard en effet, l’UCI s’est contentée du minimum, et comme la nature a horreur du vide, cela laisse la place à toutes les suppositions.

Comment l’anomalie a pu échapper à Decathlon – Ag2r La Mondiale ?

C’est une question qui restera sans réponse, car la formation française nous a fait savoir qu’elle ne ferait pas de commentaires supplémentaires sur cette affaire. Là encore dommageable, car nombreux sont ceux qui aimeraient comprendre comment cette donnée a pu échapper aux vérifications internes. Mais aussi justement quelles sont les vérifications effectuées au moment d’un recrutement.

Une indignation à géométrie variable

Pour beaucoup malheureusement, l’indignation dépend de la nationalité ou de l’équipe d’origine du coureur, et nul doute que si on avait eu à faire face à un cas chez Jumbo-Visma, les réactions auraient été différentes.

Au lieu de ça, on se contente de factuel sans commentaire, on évite le sujet, ou tout simplement, on va donner la parole à ceux qui jurent à l’innocence du coureur, quitte à tomber dans le complotisme.

Bref, on occulte le fond, et on surfe sur le vide laissé par le communiqué de l’UCI pour semer le trouble, et remettre en cause la légitimité de la procédure, quitte à renier toutes ses convictions sur le dopage.

Et des commentateurs plus « royalistes que le roi »

« Être plus royaliste que le roi » une expression vieille comme le monde, et qui colle souvent au petit monde du vélo. Un monde où finalement certains commentateurs soucieux de rester dans les petits papiers du milieu français, vont faire corps autour de celui qu’ils vont considérer comme une victime. Idem pour certains anonymes, qui parce qu’ils ont échangé trois mots un jour avec un coureur ou un staff, se sentent obligés d’adopter ce réflexe de caste, sans pour autant comprendre qu’ils défendent un milieu auquel ils n’appartiennent pas.

Et le plus triste dans tout ça, c’est que le milieu lui justement en off se lâche par rapport à cette affaire Bonnamour, dit ce qu’il pense quand il a confiance à son interlocuteur, et se retrouve bien loin des sorties des commentateurs et de tous ceux qui agissent avec un agenda en tête.

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2 Commentaires

  1. Je ne suis pas sur que ca aurait du etre pris par sa formation actuelle etant donne que les faits remontent a 2022 alors qu’il etait chez B&B.
    Je poserai plutot la question suivante : comment un fait de 2022 peut il mettre autant de temps a etre analyser par l UCI

    1. Justement, et tel est pris qui croyait prendre, quand vous dites « le milieu lui justement en off se lâche par rapport à cette affaire Bonnamour », vous voulez signifier quoi ?
      Là aussi la nature a horreur du vide, vous dites tout…et rien à la fois.
      Alors, ça dit quoi en off ?

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