Faut-il changer la règlementation concernant la libération des athlètes non payés ?

Faut-il changer la règlementation concernant la libération des athlètes non payés ?

L'épineux cas de l'équipe Zaaf a soulevé un problème très concret en terme de réglementation UCI, c'est à dire la libération ou non des athlètes en cas de non-paiement des salaires, et ce en dehors de toute période officielle de transfert. Et si il ne s'agit pas non plus de libérer de toutes leurs obligations les coureurs et les coureuses au bout de quelques jours de retard seulement, le point soulevé par le TCA, le syndicat représentant les coureuses, mérite qu'on s'attarde sur le sujet.

Car si l'on se penche sur les règlements actuels, absolument rien ne permet à des athlètes qui quittent une formation en course de saison, de signer au sein d'une autre équipe en dehors des périodes officielles de transfert (01/06 au 15/07 chez les femmes, et 01/08 au 15/08 pour les hommes). Une règle tout à fait logique dans les situations normales, car l'UCI souhaite à juste titre éviter de créer une brèche et les périodes de transferts doivent être respectées, et considérées comme des garde-fous.

Seulement voilà, il y a également, une minorité de cas qui mériteraient de mettre à jour la règlementation, notamment en cas d'abus de la part de l'employeur, ou de non-paiement des salaires comme on l'a vu dans le cas de la formation Zaaf. Car si l'UCI a su contourner sa règle de manière exceptionnelle, les atlhètes ne devraient pas se retrouver dans une position de "quémander" aux instances dirigeantes, mais devraient plutôt être automatiquement protégés par un règlement clair et limpide, et ne pas être soumis au bon vouloir des décideurs, ou à une quelconque interprétation de la règle.

Si il n'est logiquement pas question de prêcher pour une libération complète des coureureuses et des coureurs après le moindre retard de paiement, un garde fou, devrait être mis en place, avec une inscription au règlement UCI qu'en cas de retard de 6 semaines dans le paiement des salaires, les athlètes sont libérées de leur engagement avec leur actuel employeur.

Car dans le cas de Zaaf, si l'UCI n'avait pas accordé une dérogation, les coureuses de l'équipe seraient toujours coincées jusqu'au 1er juin au sein d'une formation qui n'a absolument aucune intention de les traiter normalement ou de les rémunérer.

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