Astana, symbole d’un cyclisme dépassé, plonge vers la relégation

Astana, symbole d’un cyclisme dépassé, plonge vers la relégation

Qu’il semble loin le temps où Astana trustait les podiums et les victoires sur les plus grandes épreuves du calendrier UCI World-Tour. Qu’il semble loin aussi le temps où le tempérament de guerriers des coureurs de la formation kazakhe permettait au groupe de remporter de nombreux succès, notamment au sein des échappées.

Quelques années ont suffit pour venir à bout des méthodes de la structure dirigée par Vinokourov. Une structure, qui comme d’autres, n’a pas sur prendre le virage du cyclisme moderne, et en paye aujourd’hui un prix lourd.

Un staff d’Astana dépassé par les évènements ?

Quand on observe de près la construction du calendrier Astana cette saison, on comprend pourquoi l’équipe se retrouve dans les profondeurs du classement UCI. En effet, les impasses, comme celle du Challenge de Majorque, ne sont pas sans interroger, car l’épreuve est certainement l’une des plus rémunératrices de la saison. Autre exemple, celui du Giro di Romagna, une course de classe .1 qui aura lieu dimanche 21 avril, et qui sera essentiellement peuplée d’équipes de 3ème division.

Autre aspect problématique, le choix du calendrier des leaders, placés pour certains sur des épreuves où il se sont troués, et où il n’ont pas forcément de chances de briller. L’exemple le plus criant étant celui de Mark Cavendish, qu’on ne concerne pas par la lutte pour les points. Bilan, 17 unités seulement, ce qui en fait le 15ème scoreur seulement de l’effectif.

Une cellule de recrutement défaillante

Moscon, Dombrowski, Riabushenko, Conti, Laas, Sanchez, voici quelques uns des flops d’Astana en ce qui concerne les deux derniers Mercato. Quelques belles erreurs de casting qui reflètent la défaillance de la cellule de recrutement, qui semble toujours se concentrer sur les mêmes filières. Sans aucune capacité d’innover, ou de convaincre quelques unes des jeunes pépites du peloton de rejoindre son effectif. Là où d’autres, avec beaucoup moins de budget, parviennent à réaliser des coups, ce qui n’est pas le cas de la formation kazakhe.

Un comportement en course qui interroge

Ce qui faisait la force d’Astana il y a quelques années, c’était son tempérament, le fait qu’elle possède un effectif de guerriers, qui ne lâchaient jamais rien et se montraient redoutables pour leurs adversaires lorsqu’ils étaient présents dans les échappées. Un caractère en course qui semble avoir disparu, pour laisser la place à des coureurs qui semblent bien peu concernés par le maintien, faute peut-être de savoir où ils évolueront dans les années à venir. La faute aussi certainement à des lacunes de la direction sportive de l’équipe, qui ne parait pas en mesure d’insuffler la rage de vaincre à son groupe, qui se laisse porter d’épreuve en épreuve, sans donner le sentiment de lutter pour sa survie en World-Tour.

Un miracle désormais pour qu’Astana se sauve ?

Il faudrait désormais un énorme miracle pour permettre à la formation Astana de sauver sa place en World-Tour, tant la structure se trouve loin de la zone de maintien. En effet, Astana pointe à quasiment 3 000 de la Team DSM, première équipe non relégable. Pire encore, grâce à une très bonne Flèche Wallonne, Uno-X lui ravit la 20ème place, et il faut désormais passer pas moins de 3 autres équipes pour espérer se maintenir. Autant dire que c’est mission impossible sur le plan purement sportif.

Et même si une structure venait malheureusement à disparaître d’ici la fin de la saison 2025, Astana n’est pour l’instant pas du tout en mesure d’aller chercher la 19ème place.

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