Tour d'Italie : quasiment 13 mois sans succès pour Elia Viviani !

Tour d'Italie : quasiment 13 mois sans succès pour Elia Viviani !

En cyclisme, comme dans tous les sports, il y a les recrutements qui sonnent bien sur le papier, puis la réalité du terrain, qui semble parfois être diamétralement opposée. Et l'exemple parfait cette année pour illustrer ce propos, c'est le choix de Cofidis de recruter l'ancien champion d'Europe Elia Viviani, qui apparaît de plus en plus comme une erreur de casting.

Recruter un sprinter de Quick-Step, la fausse bonne idée

Alors certes, il y a quelques exceptions comme Schachmann et Gaviria, mais en général, lorsque l'on va chercher un coureur en plein boom chez Deceuninck - Quick Step, il faut s'attendre à ce que celui-ci soit moins performant ensuite dans sa nouvelle formation. Il faut dire que Patrick Lefevere est un fin stratège, et qu'en plus de savoir inculquer un esprit d'équipe irréprochable à ses coureurs, il sait très bien se séparer de ses meilleurs éléments en fin de contrat lorsque ceux-ci semblent être au plus haut de la vague (et donc au moment où il faudra sortir le chéquier pour les renouveler), comme ce fut le cas d'Elia Viviani l'an passé, qui aurait eu du mal, même chez DQS à aligner autant de victoires en 2020.

Le train Cofidis n'est pas le train Quick-Step

C'est le premier truc qui cloche concernant Viviani, son train est loin d'être aussi performant que celui qu'il avait l'an passé, et malgré un effort de Cofidis dans ce domaine, tout semble encore très brouillon, et ce même en cette fin de saison. Bilan, aucune victoire pour l'Italien, qui n'a plus levé les bras depuis quasiment 13 mois et une étape du Tour of Britain. Pire encore, la Cofidis n'a remporté qu'un seul succès lors d'une arrivée massive depuis janvier (victoire d'Attilio Viviani lors d'une étape de la Tropicale Amissa Bongo), et ce malgré la présence dans son effectif de garçons comme Laporte, Consonni, ou encore Damien Touzé. Un bilan archi faible, et bien loin du niveau requis pour une formation du World-Tour.

Et Viviani semble incapable d'accélérer dans les derniers mètres

Finalement, c'est ça le plus gros problème, l'incapacité d'Elia Viviani d'accélérer dans les derniers mètres d'une étape, car au final, train performant ou pas, un sprinter en forme peut toujours se débrouiller seul et claquer quelques succès dans la saison. Là, on se dit que même si il était idéalement lancé, Viviani ne serait pas en mesure de s'imposer et semble très loin du niveau des meilleurs sprinters mondiaux. Espérons néanmoins pour lui qu'il arrive à hausser son niveau d'ici la fin du Giro, sinon, à 31 ans, il sera assez facile de commencer à établir un parallèle avec d'autres sprinters sur le déclin, comme Mark Cavendish et André Greipel, qui traînent leur misère dans les pelotons depuis plusieurs saisons. De plus, Viviani a encore un an de contrat, et au vu du salaire de l'italien, cette erreur de casting pourrait bien coûter cher à Cédric Vasseur, qui aurait bien eu besoin d'un peu plus de budget pour entourer un Guillaume Martin qui progresse année après année.

Par Charles Marsault

Rejoignez-nous