Etoile de Bessèges, un plateau XXL synonyme de course verrouillée ?

Etoile de Bessèges, un plateau XXL synonyme de course verrouillée ?

Geraint Thomas, Egan Bernal, Vincenzo Nibali, Greg Van Avermaet, Filippo Ganna, Bauke Mollema, Giacomo Nizzolo, Philippe Gilbert ou encore Tim Wellens, voici quelques uns des grands noms présents mercredi au départ de l'étoile de Bessèges. Et si ce plateau XXL doit ravir les organisateurs et les diffuseurs, cela risque t-il de nuire au spectacle, en donnant une course "World-Tour", cadenassée par les armadas ?

Un parcours peu propice aux attaquants

Lorsque l'on se penche sur le parcours, le constat est malheureusement sans appel, si Ineos, Bora, Lotto-Soudal ou Trek veulent contrôler la course, on aura le droit à 4 sprints avant le chrono, car soyons honnêtes, ce ne sont pas les 600 mètres à 6.3% de la Côte de la Tour ou le kilomètre à 5.5 de l'arrivée à Saint Siffret qui vont effrayer les meilleurs formations du peloton. D'autant plus qu'avec 7 coureurs par équipe au départ, la main d'oeuvre sera suffisante pour s'assurer des arrivées au sprint, sans oublier qu'au vu de l'incertitude qui règne sur les semaines à venir, les coureurs vont arriver le couteau entre les dents.

L'espoir que les cadors ne soient pas au top

C'est peut-être le seul espoir de voir une course débridée, que les meilleurs coureurs du peloton soient encore très loin de leur meilleur niveau, et par conséquent très peu enclins à se battre pendant quatre jours pour contrôler un peloton. Un scénario malheureusement peu probable, sauf si la météo vient se mêler à la partie, car comme nous l'évoquions précédemment, les occasions de courir d'ici la fin mars vont être rares, et il faudra saisir chaque opportunité de briller.

Et du soucis à se faire pour les Pro Conti

C'est un peu le revers de la médaille, notamment pour les équipes comme B&B Hôtels et Total Direct Energie, qui vont être jugées par ASO sur ce début de saison dans l'optique de l'obtention de la dernière invitation pour le Tour de France. Mais comment se mettre en avant lorsque le plateau de toutes les courses de préparation ressemble à celui d'une épreuve World-Tour ? Comment lutter pour la victoire finale face aux Thomas, Bernal, Mollema, Nibali, Wellens et Ganna lorsque l'on est en Pro Conti ? Difficile voir impossible malheureusement, et c'est forcément dommage que les équipes de seconde division risquent d'être réduites en février à un rôle d'observateur, sur des courses où elles ont l'habitude de pouvoir se mettre en avant. Par contre, en cas de victoire, et c'est tout le mal qu'on leur souhaite, elles marqueraient de gros points pour cette fameuse dernière Wild-Card pour la Grande Boucle 2021 !

Sans oublier une pensée pour les équipes Conti

Elles risquent d'être les grandes victimes de cette pandémie encore une fois, toutes ces équipes continentales qui récupéraient à droite à gauche une invitation sur une épreuve de classe .1 histoire de se constituer un calendrier de course cohérent. Pour faire de la place aux grosses équipes, elles devraient rester la plupart du temps à la maison jusqu'au retour à la normale, surtout que les épreuves de .2 sautent les unes après les autres. Une pensée donc pour tous ceux qui vont devoir attendre encore un bon moment avant de pouvoir accrocher un dossard.

Par Charles Marsault

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