Un jour, un ancien champion : Igor Anton

Né le 2 mars 1983 à Galdakao, au cœur du Pays basque, Igor Anton a marqué le peloton international par son profil de grimpeur élégant et offensif. Passé professionnel en 2005 sous le maillot orange de l’équipe Euskaltel-Euskadi, il s’impose rapidement comme l’un des grands espoirs espagnols. Dès 2006, il décroche sa première victoire d’envergure sur les pentes de Calar Alto lors de la Vuelta a España, course où il laissera une empreinte indélébile.
Au fil des saisons, Antón alterne coups d’éclat et blessures, fidèle à cette image de coureur capable de faire chavirer le public par ses attaques audacieuses. Huitième de la Vuelta en 2007, il franchit un cap en 2010 : il enlève deux étapes et endosse le maillot rouge de leader, avant qu’une lourde chute ne brise son rêve de victoire finale. Ce scénario cruel, à la fois grandiose et frustrant, restera comme l’un des épisodes marquants de sa carrière.
L’année 2011 confirme son talent. Antón s’offre une victoire mythique au Giro d’Italia, au sommet du Monte Zoncolan, et triomphe aussi sur les routes basques lors du retour de la Vuelta à Bilbao, un moment de communion avec son public. Par la suite, il multiplie les places d’honneur et quelques succès, sans toutefois retrouver la régularité nécessaire pour viser les podiums des grands tours. Après la disparition d’Euskaltel en 2013, il poursuit sa carrière chez Movistar puis Dimension Data, où il met un terme à sa trajectoire professionnelle en 2018, au soir de la Vuelta, après 21 grands tours disputés.
Une nouvelle vie après la course
À l’heure de raccrocher le vélo, Igor Anton choisit de rester fidèle à sa passion, mais sous une autre forme. Désireux de préserver du temps pour sa famille, il écarte l’option de devenir directeur sportif. Il se tourne plutôt vers les défis personnels, notamment l’ultradistance, renouant avec le cyclisme comme aventure et non plus comme compétition. En 2019, il parcourt en une seule journée le périmètre de sa province natale, la Biscaye, soit près de 400 kilomètres, un exploit symbolique de sa nouvelle approche. Antón collabore également avec des marques de matériel et anime des projets liés au cyclisme, tout en cultivant cette identité de grimpeur basque qui, durant quatorze saisons, fit vibrer les amateurs de vélo.
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