Adrien Guillonnet revient sur son Tour de Thaïlande, 1ère partie, l'avant-course

Adrien Guillonnet revient sur son Tour de Thaïlande, 1ère partie, l'avant-course

Adrien Guillonnet revient sur son Tour de Thaïlande, 1ère partie, l'avant-course

Après le Tour du Rwanda fin février, une autre course en-dehors de l’Europe s’est ajoutée à mon calendrier début avril : le Tour de Thaïlande. Là encore je ne connaissais pas grand-chose de ce pays, mais j’en avais déjà entendu parler, notamment par son attrait touristique. L’occasion d’une nouvelle expérience sportive et culturelle donc. Avant cela, je suis resté trois semaines sans courir après le Rwanda, ce qui ne m’était jamais arrivé au cours de mes saisons amateurs où les courses par étapes sont plus courtes, mais avec des compétitions chaque weekend. Ce qui était un mal pour un bien car j’ai eu un bon coup de fatigue pendant deux semaines une fois revenu du Rwanda. Je commençais tout juste à m’en remettre au moment de partir pour la Thaïlande et de disputer quelques jours auparavant le weekend rhônalpin en Elite Nationale composé du Grand Prix de Saint-Etienne Loire et d’Annemasse-Bellegarde et retour.

Une des particularités de la Thaïlande est d’être située loin de la France. C’est une évidence, mais cela a représenté 40 heures de trajet de porte à porte entre mon domicile et le lieu de la première étape, soit un départ 4 jours avant la course pour arriver 2 jours avant. Entretemps, un atterrissage à Bangkok, la capitale, pour y passer une courte nuit (blanche) et une traversée d’une partie du pays en train pour nous rendre 500 kilomètres plus au nord, à Phitsanulok. Difficile de décrire la partie du pays entre les deux car l’essentiel de mes heures de sommeil durant mon voyage ont été faites pendant ces cinq heures de trajet en train. Mais de ce que j’ai entraperçu, cela semblait une grande plaine monotone et interminable.

 

La gare de notre départ de Bangkok affichant fièrement à l’extérieur et à l’intérieur le portrait du prince, comme dans de très nombreux endroits du pays. Nous avons pu bénéficier d’un des seuls trains climatisés, ce qui était le bienvenu vu la température extérieure s’approchant des 40°C et après une longue attente au milieu de la gare comme d’autres voyageurs.

Arrivés en fin d’après-midi sans nos vélos qui n’avaient pas pu prendre le même train, j’ai décidé malgré la fatigue d’aller faire une promenade dans la ville. Après deux jours de voyage et deux jours avant la course, cela me semblait indispensable d’avoir une petite activité physique et de tenter de commencer à s’adapter à la forte chaleur. Errant sans but ni itinéraire défini, je suis finalement arrivé sur ce qui semble être un des principaux sites touristiques de la ville : un grand temple. Finalement les temples représentent peut-être ce qu’il y a de plus notable dans cette partie nord de la Thaïlande que je n’ai pas trouvée très intéressante à vrai dire (du moins de ce que j’en ai vue). On voit un peu partout des temples célébrant Bouddha, leur magnificence, leurs couleurs et leur grandeur dénotent au milieu du paysage urbain ou totalement champêtre. On trouve aussi dans les villes de nombreux petits autels dispersés un peu partout.

Quelques lieux de culte rencontrés lors de ce séjour

Après ce « déblocage » d’une dizaine de kilomètres et enfin un peu de repos, place à une remise en jambe sur le vélo et sortie veille de course matinale afin de partir avant la forte chaleur. En effet à 8h la température avoisine 25°C, ce qui est très acceptable, mais très vite elle grimpe pour déjà dépasser les 35°C à la mi-journée. Le parcours est absolument tout plat, aucun dénivelé dans la région. En voulant faire un parcours pas trop court, pas trop ennuyeux, pas trop sur les grandes routes, je me retrouve avec 90km au compteur. Mais surtout un premier coup de chaud avec un petit effort sur une quinzaine de minutes pour monter un peu en intensité après le voyage et tenter une accommodation rapide à la chaleur. Ceci n’est pas pour me rassurer en vue des longues étapes à venir. J’en suis quitte pour me jeter en rentrant à l’hôtel sur une noix de coco bien fraîche vendue par les nombreux petits vendeurs de rue. Par la suite je pensais profiter de ma fatigue pour passer une bonne nuit, mais il n’en est rien. Après quelques petites heures de sommeil, impossible de dormir plus. Il est alors l’heure de se coucher en France. Visiblement le décalage horaire me joue des tours et mon horloge interne s’est rendue dans un fuseau horaire trop à l’est. Il faut dire que le décalage France-Thaïlande est de 6 heures (5 heures au retour avec le passage à l’heure d’été en Europe), auquel il faut ajouter environ 2 heures car les étapes sont très matinales et donc les journées décalées.

Par Adrien Guillonnet

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