Un jour, un ancien champion : Robbie McEwen
Robbie McEwen, le sprinteur australien au tempérament de feu
Dans le peloton international des années 1990 et 2000, le nom de Robbie McEwen évoque instantanément la vitesse, l’instinct et une certaine dose de malice. Né en 1972 à Brisbane, l’Australien s’est imposé comme l’un des sprinteurs les plus redoutables de sa génération, capable de se faufiler dans les espaces les plus improbables pour surgir sur la ligne. Ancien pratiquant de BMX, il a transposé sur la route cette explosivité et cette audace qui feront sa marque de fabrique.
Coureur atypique, McEwen n’a jamais bénéficié d’un train d’équipe parfaitement rodé, contrairement à certains de ses rivaux européens. Cela ne l’a pas empêché de s’imposer à 12 reprises sur le Tour de France, où il décroche à trois reprises (2002, 2004, 2006) le maillot vert du classement par points. Ses succès s’étendent également aux routes du Giro, où il s’impose à 12 reprises, et à de nombreuses classiques et courses d’un jour, où il brille par son sens tactique et son agressivité.
Sa carrière professionnelle, entamée en 1996 et achevée en 2012, traverse plusieurs époques du cyclisme et lui vaut le respect de ses pairs, malgré un caractère parfois tranchant. McEwen est reconnu pour son refus de se laisser intimider et son goût pour les arrivées tendues, où il savait exploiter chaque erreur de ses adversaires.
Un après-carrière fidèle au vélo
Après avoir rangé son vélo de course, Robbie McEwen ne s’est pas éloigné du monde du cyclisme. Installé sur la Gold Coast australienne, il s’est reconverti en consultant et commentateur télé, apportant son expertise et son franc-parler aux retransmissions. Il reste également actif dans l’organisation d’événements cyclistes locaux et dans la promotion du sport en Australie. Sa trajectoire illustre celle d’un coureur qui, loin de se fondre dans l’ombre, continue de nourrir la passion du cyclisme avec la même énergie qu’il mettait autrefois dans ses sprints fulgurants.
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