Contrats UCI au 1er novembre, une bonne idée qu’il faut encadrer
Selon les dernières informations parues dans la presse belge, l’UCI envisage de faire débuter les futurs contrats au 1er novembre. L’idée semble cohérente sur le papier, car la saison se termine le 19 octobre. Il paraît donc logique que les signatures prennent effet dès le mois suivant.
Le système actuel atteint rapidement ses limites, et il entretient une forme d’hypocrisie. Les coureurs doivent se cacher et éviter de porter leur nouvelle tenue lors des stages de décembre. Une situation d’autant plus absurde puisque, dans les faits, ils travaillent déjà avec leur nouvelle équipe dès la fin de saison.
La saison s’achève le 19 octobre, comme indiqué plus haut. Dès le mois suivant, les coureurs devraient donc porter leurs nouvelles couleurs. De la même manière, les équipes ne doivent pas pouvoir utiliser les rares courses de fin d’année pour gonfler artificiellement leur total de points, via des coureurs sortants. Des contrats au 1er novembre permettraient à contrario d’aligner ses entrants dès le début effectif de la saison, et donc avant le 1er janvier.
Un système de contrats UCI à encadrer
Toutefois, si, après avoir sondé de nombreux acteurs, ce changement semble faire sens, attention néanmoins à instaurer quelques garde-fous pour protéger équipes et coureurs.
D’une part, il faudra réfléchir à un système spécifique pour la première année de mise en place. Lors de la bascule, les équipes devront continuer à payer les coureurs sortants jusqu’au 31 décembre, lorsqu’ils ne retrouvent pas immédiatement une porte de sortie. Dans le même temps, elles devront assumer la rémunération des nouveaux arrivants dès le 1er novembre. Ce double engagement représentera un coût supplémentaire non négligeable. Un point sensible dans un contexte où de nombreuses structures fonctionnent déjà au centime près. Le recrutement pourrait en être directement affecté lors de cette première année.
Enfin, il faudra se pencher sur les cas des coureurs les plus précaires. Quid de l’équipier modèle qui, face à l’idée d’économiser deux mois de salaire, verra son futur employeur lui offrir un contrat après le 1er novembre ? Et ce dans l’unique but d’économiser quelques salaires et donc un contrat de dix mois au lieu de douze.
Bref, si l’idée est à saluer, comme je l’indiquais, il faudra être vigilant lors de sa mise en place !
Par Charles Marsault
