La situation d’Israel – Premiertech est-elle tenable à long terme ?

La situation d’Israel – Premiertech est-elle tenable sur le long terme ? Sans prendre partie bien entendu sur le terrible et tragique conflit en cours, ce n’est pas notre rôle, ni la raison pour laquelle vous nous suivez, la question du moyen et du long terme se pose pour Israel Premiertech.
En effet, les évènements du Tour d’Espagne, mais aussi la montée de la polémique au Canada, amènent à réfléchir sur le sujet.
Israel Premiertech peut-elle résister sous ce nom ?
Si la saison est presque terminée, et que les protestations devraient être limitées d’ici mi-octobre, la saison prochaine pourrait en effet être complexe pour IPT.
D’emblée, on pense à la prochaine Vuelta, mais pas uniquement. Comment imaginer en 2026 un Tour du Pays Basque avec Israel Premiertech au départ ? Une Clasica San Sebastian, ou encore un Tour de Catalogne ? Difficile si rien ne change dans le conflit en cours d’envisager une course sereine, ou même la tenue des étapes.
Quid des villes qui accueillent traditionnellement ces épreuves ? Dans quelle mesure accepteront elles de payer pour un spectacle qui pourrait amener une publicité négative et ne pas aller à son terme ?
La question du Tour de France
En 2026, le Tour de France partira de Barcelone, et les évènements du jour de Madrid amènent à réfléchir. La Grande Boucle peut-elle débuter par un chrono par équipe urbain en Espagne avec Israel Premiertech au départ ? Difficile d’être optimiste sur le sujet en l’état, et nul doute qu’ASO suit avec attention la situation.
Quelles options pour 2026 pour IPT ?
Il y en a trois possibles. La première, Israel Premiertech se retire tout simplement des pelotons et met un terme à son investissement. Une issue qui serait catastrophique pour le monde du vélo. Surtout dans une année qui s’annonce déjà compliquée avec la fusion Lotto/Intermarché et le cas Arkea.
La seconde consiste en un compromis, celui de retirer le nom d’Israel de l’équipe, et donc de la laisser évoluer sous l’appellation de Premiertech. Un geste qui pourrait apaiser les tensions, et supprimer toute envie de manifester et de perturber les différentes épreuves du calendrier.
La troisième elle consiste en un maintien de la situation actuelle. C’est à dire une structure qui continue de la même manière qu’en 2025. Et donc de potentiels gros problèmes à venir la saison prochaine. Surtout qu’Israel Premiertech sera membre du World-Tour, et ne pourra par conséquent pas effectuer d’impasses comme c’était le cas cette année.
L’UCI et le CIO peuvent-ils statuer ?
Enfin, un dernier scénario envisageable, celui d’une prise de décision forte des instances dirigeantes du sport. Que ce soit l’UCI ou le CIO. Une prise de décision en l’état actuel des choses qui paraît improbable, et qui consisterait à appliquer la même règle que pour la Russie et la Biélorussie. C’est à dire l’interdiction de courir sous la bannière d’Israël.