Quelles candidates à la descente en ProTeam fin 2028 ?
Introduction
Alors que la séquence 2023-2025 touche à sa fin, une nouvelle période s’ouvre déjà pour les équipes du peloton. Celle-ci s’achèvera en octobre 2028 et déterminera quelles formations conserveront leur place en WorldTour, et lesquelles basculeront en ProTeam.
Si toute projection reste encore incertaine, il est déjà possible d’esquisser les tendances et d’identifier les formations potentiellement en danger. Car une chose est sûre : les équipes du WorldTour ne tarderont pas à lancer la chasse aux points UCI pour éviter une descente en 2028.
Tudor et Q36.5, deux fortes candidates à la montée fin 2028
C’est la principale raison de cet article précoce : la présence en ProTeam de Tudor et Q36.5.
Ces deux projets suisses, solides et bien structurés, progressent saison après saison. Il serait dès lors étonnant de ne pas les voir intégrer le top 18 à l’horizon 2029.
Partant de ce constat, certaines formations du WorldTour risquent donc d’être reléguées. Voici un premier aperçu des équipes les plus exposées.
Lotto, la moins bien placée au classement 2025
En consultant le classement 2025, la 23ᵉ place de Lotto n’inspire guère confiance.
Le départ de Stéphane Heulot — artisan du retour de l’équipe au plus haut niveau — n’arrange rien.
Ajoutons à cela un effectif très dépendant d’Arnaud De Lie, et tous les ingrédients semblent réunis pour une possible descente fin 2028.
Jayco-AlUla, la plus menacée à court terme
Que ce soit dès les prochains jours si la garantie bancaire n’est pas déposée, ou dans quelques mois, l’avenir en WorldTour de Jayco-AlUla paraît sérieusement compromis.
Même si la structure australienne parvient à surmonter ces obstacles administratifs, elle devra affronter la concurrence avec un effectif parmi les plus faibles du peloton WorldTour.
Difficile, dans ces conditions, d’afficher un réel optimisme.
Israel-Premier Tech, l’incertitude extra-sportive
Sur le plan sportif, Israel-Premier Tech ne semble pas en danger immédiat compte tenu de son effectif.
Mais c’est bien l’extra-sportif qui inquiète : plusieurs manifestations ont perturbé des épreuves où la formation israélienne était engagée, notamment lors de la dernière Vuelta.
Si ces tensions persistent, la lassitude pourrait gagner les propriétaires de la licence et mettre en péril la continuité du projet.
Groupama-FDJ, une 18ᵉ place qui interroge
18ᵉ au classement UCI 2025, Groupama-FDJ a nettement reculé dans la hiérarchie.
Les départs de Stefan Küng et Lewis Askey — deux des meilleurs scoreurs de l’effectif — ne rassurent pas, d’autant qu’ils n’ont pas encore été remplacés par des coureurs de niveau équivalent.
Attention donc à un possible accident industriel, qui porterait un nouveau coup dur au cyclisme français.
Conclusion
À trois ans de l’échéance, la bataille pour le maintien et la montée en WorldTour s’annonce déjà féroce.
Si Tudor et Q36.5 apparaissent aujourd’hui comme de solides candidates à la montée, et que certaines formations semblent fragilisées, il convient toutefois de rester prudent. En cyclisme, tout peut très vite changer : un transfert majeur, une blessure, une nouvelle dynamique sportive ou un soutien financier peuvent rebattre les cartes en quelques mois.
Plus que jamais, il faudra attendre les premières saisons de ce nouveau cycle pour voir quelles équipes sauront tirer leur épingle du jeu d’ici octobre 2028. Malgré tout, certains structures paraissent plus en danger que d’autres. Et pour celles-ci, il ne faudra pas louper la première année du prochain cycle.
