Interview : Darwin Atapuma "Mon rêve, remporter une étape du Tour"

Interview : Darwin Atapuma "Mon rêve, remporter une étape du Tour"

Après l’interview de Victor Lafay, www.velo-club.net a fait le point avec le nouveau transfert de la formation Cofidis, à savoir le petit grimpeur colombien Darwin Atapuma.

Ton transfert chez Cofidis a été une petite surprise lors de ce «mercato» d’hiver. Qu’est-ce qui t’a décidé de rejoindre une formation française ?

Cela s’est fait naturellement. Il manquait un vrai grimpeur pour les courses par étapes au sein de la formation Cofidis. Quelqu’un capable de pouvoir aller chercher une victoire sur les étapes de montagne dont les arrivées dépassent les 2.000 mètres d’altitude. Cédric Vasseur a pris contact avec mon manager afin de savoir si ce transfert pouvait se réaliser. De mon côté, après une saison difficile, j’avais besoin de relancer ma carrière. Cofidis est une grande équipe et le ‘Challenge’ m’a plu. A partir de là, l’accord a vite été trouvé.

Après une très belle saison 2016 au sein de la formation BMC avec en outre une 9ème place au Giro, ton passage chez UAE fut plus compliqué, voire même anonyme l’année dernière…Va-t-on revoir du grand ‘El Puma’ cette saison ?

Effectivement, tu as tout à fait raison…Mes deux dernières saisons n’ont pas été très bonnes, surtout la dernière. A ma décharge, j’ai eu énormément de problèmes de santé et je n’ai jamais réussi à trouver le bon tempo. A présent, tout va bien et j’ai retrouvé toute ma confiance et mes sensations. Je suis certain que ce sera une très bonne année pour moi au sein de cette équipe Cofidis.

Quels seront tes grands objectifs ?

Mon rêve, c’est de gagner au moins une étape sur les grands tours, surtout sur le Tour de France. Je participerai à la Vuelta et j’espère faire partie de l’équipe du Tour de France. Jusqu’à cette échéance, je veux démontrer que je suis capable de retrouver mon niveau de 2016 afin de mériter cette sélection pour le Tour.

Donc, plus une étape que le classement général ?

Oui. Une victoire d’étape, c’est vraiment ma priorité. Maintenant, en fonction des circonstances de courses, si une opportunité se présente de pouvoir jouer une belle place au général, je ne la laisserai pas passer mais l’objectif principal, c’est vraiment de pouvoir m’imposer sur une grande étape du Tour de France.

Parlons un peu de ton pays. «Lucho Herrara» a vraiment propulsé la Colombie sur le devant de la scène à la fin des années 1980. Tu avais à peine 4 ans lorsqu’il met un terme à sa carrière. Est-ce que ce sont ses exploits qui t’ont donnés envie de faire du vélo ?

Tout à fait. Lorsque j’étais encore un petit garçon, j’ai vu les exploits de ‘Lucho’ sur les routes du Tour de France à la télévision et je me suis mis à rêver d’être un jour à sa place. C’était un peu mon idole et j’espérais pouvoir suivre ses traces un jour.

A part peut-être sur les courses pavées, la Colombie est capable de s’imposer sur quasi tous les terrains avec à sa disposition un réservoir impressionnant de coureurs tels que Quintana, Uran, Gaviria, Hodeg, Bernal et Miguel Angel Lopez.  Quel est votre secret !

Au fil des ans, les coureurs colombiens se sont rendu compte que sans un exil vers l’Europe, ils leur seraient difficile de pouvoir progresser et d’atteindre le plus haut niveau. Il fallait qu’ils puissent côtoyer chaque jour les plus grands coureurs du cyclisme mondial afin d’apprendre à leurs côtés et ainsi emmagasiner un maximum d’expérience. Au fil des ans, chaque coureur, en fonction de ses prédispositions, a pu ainsi progresser pour permettre à la Colombie d’atteindre le Top Mondial.

Une saison réussie pour toi, ce serait…

De ramener une belle victoire d’étape à l’équipe et de garder la confiance de Cofidis afin de pouvoir rester au sein de cette formation la saison prochaine.

Interview réalisée à Roubaix par Christian Hiernaut (photo Louis Vantuycom)

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