Entrainement : La déshydratation et ses phénomènes associés en période estivale

La déshydratation et ses phénomènes associés en période estivale

 

Nous allons aujourd’hui évoquer la défaillance et plus particulièrement celle qui est liée à la déshydratation. Lorsqu’arrive une contre-performance à l’entraînement, et plus encore en compétition, le premier réflexe est de mettre cette dernière sur le compte de la condition physique, de la préparation. C’est normal et même humain tant le sportif d’endurance (nous pouvons ici généraliser) est exigeant vis-à-vis de lui-même.

Or en cette période estivale il convient d’explorer d’autres pistes.

Lorsque la température augmente vos besoins en terme d’hydratation augmentent. On peut ainsi passer de 0,4L par heure l’hiver sur une sortie comportant peu d’intensité au triple l’été par plus de 30°. Or, sur une course représentant 2h d’effort, buvez-vous 2,5L, soit près de cinq petits bidons ?

L’organisme fait en sorte de lutter contre la chaleur ambiante. C’est la thermorégulation.

Premier point votre fréquence cardiaque augmente à l’effort, puisque le cœur doit « pomper » davantage. La fatigue est donc plus précoce.

Si vous ne vous hydratez pas suffisamment l’organisme va manifester sa souffrance par des crampes : le muscle, manquant d’eau, ne parvient plus à alterner contraction et relâchement et finit par se spasmer. A tort mises sur le compte d’un manque de foncier les crampes s’expliquent trois fois sur quatre par une déshydratation avancée

Si vous échappez aux crampes et que votre déshydratation s’aggrave c’est votre performance qui va en pâtir. Une perte de 3% de votre poids de corps représente 5 à 10% de capacité de performance en moins. Or 3% est un chiffre qui est loin de représenter une déshydratation sévère.

Une perte de 4% de votre poids de corps représente quant à elle 20% de capacité de performance en moins. Et, bien entendu, la courbe est exponentielle. Certaines études évoquent même 10% de capacité de performance pour 1,5% de poids de corps.

Les symptômes de la déshydratation sont moins évocateurs que ceux de l’hypoglycémie. La défaillance est plus sournoise, car moins brutale. Vous pouvez ressentir un manque de lucidité, un manque de force, des difficultés à vous concentrer. Le danger c’est que la sensation de soif n’est pas proportionnelle à la déshydratation.

Enfin, évoquons le cas de l’hyperthermie. On parle d’insolation en langage familier. Cette fois c’est votre santé qui est en danger. Les symptômes sont souvent une apathie, une fatigue très intense, la diarrhée et surtout des maux de tête. Il faut 3 à 8 jours pour récupérer d’une hyperthermie et les cas les plus avancés sont traités par perfusion et sous surveillance médicale.

Nous ne le répéterons jamais assez. Buvez abondamment lorsque vous pédalez en période estivale et par temps chaud. N’ayez pas peur de trop boire. Votre organisme saura mieux gérer un « trop plein » qu’un déficit.

 

Benoit VALQUE

www.velotraining.net

www.rotorfrance.com

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