Edito : sentiment de malaise sur le Giro

Edito : sentiment de malaise sur le Giro

Edito : sentiment de malaise sur le Giro

Si la première moitié du Giro avait permis de redonner un côté humain au robotique Chris Froome, qui victime de plusieurs chutes, avait du céder beaucoup de terrain à ses adversaires, la 14ème étape du Tour d’Italie, qui arrivait ce samedi au sommet du célèbre et terrible Zoncolan, a remis les pendules à l’heure, mais aussi et surtout les doutes au premier plan.

Tout avait commencé d’une manière assez curieuse, lors de la descente du Paso Duron, où la Sky s’était montrée aux avants-postes pour mettre la pression sur ses adversaires, une action courte, et très commentée sur les réseaux sociaux, mais qui en disait malheureusement long sur la suite de l’étape, puisque l’on a vu ensuite « le Hollandais Volant » aka Wout Poels, mettre la misère aux concurrents de la Sky, avant que Froome ne décide de s’envoler et de remporter une étape de prestige devant un Simon Yates surprenant, et suspendu 4 mois pour un souci d’AUT en 2016.

Un succès qui fait tâche, à l’heure où le cyclisme se refait une beauté, et surtout une meilleure réputation. Sous le coup d’une procédure anti-dopage suite à un contrôle anormal au salbutamol, Froome pourrait en effet être suspendu dans les semaines à venir, et par conséquent perdre le gain de ses performances acquises lors de ce Giro, car malgré les propos de Vegni, l’UCI a démenti un arrangement à ce niveau.

Pire encore que ces considérations purement réglementaires, c’est un nouveau coup terrible qui s’abat sur le cyclisme, qui va encore souffrir en terme d’image de ce succès. Mais ça, Froome et la Sky n’en ont que faire, puisque malgré cette situation, et les recommandations de nombreux acteurs du monde du vélo, ils ont décidé d’aligner le britannique sur le Giro.

Et pour ça, cher Chris Froome, le fan de vélo que je suis ne vous remercie pas, pas plus que les instances dirigeantes par ailleurs, qui nous plongent par leur lenteur dans l’embarras le plus complet...

Par Charles Marsault

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